12 août 2007

Pourquoi les hommes sont-ils si égoïstes ?

Pour occuper mon voyage en train de Bordeaux à Paris, j'ai acheté le journal Le Monde du week-end avec son supplément le Monde 2. J'aime beaucoup ce magazine car il est illustré par des photographies de qualité et les sujets sont très variés.

Un article du journal a attiré mon attention : La fin de "baiji", déesse du fleuve, par Pierre Le Hir et Mathieu Rached. Baiji désigne une espèce de dauphin d'eau douce, vivant dans la rivière Yangzi, en Chine. Il s'est adapté à la capture des crabes et des poissons avec son long bec spatulé.

Eh bien après de longues recherches - 6 semaines - effectuées par des scientifiques, il semblerait qu'il n'y ait plus aucune trace de ce dauphin... Par la pollution des eaux, les filets de pêche, la circulation fluviale ou encore la pêche par explosif, l'homme a réussi à faire disparaître une nouvelle espèce de la surface terrestre.

Combien d'autres espèces faudra-t-il encore voir disparaître avant de réagir ?

J'assistai dernièrement à une conférence donnée par la société Iglo, distributeur de produits surgelés, en partenariat avec la fondation WWF. De nombreuses espèces de poissons sont menacées actuellement. Les pêches sont trop intenses, les poissons n'ont pas le temps de se reproduire, les habitats sont menacés... Pour avoir un ordre d'idées :

48% des zones de pêches sont exploitées au maximum
16 % sont sur-exploitées
9 % sont épuisées

Alors que nous exploitons 75% des réserves de pêches mondiales ; le merlu, la morue, le flétan, le thon rouge et bien d'autres poissons sont en situation très préoccupantes. Plus de 85 millions de tonnes de poissons ont été pêché en mer en 2005 (source FAO).
Il existe pourtant des quotas mis en place pour sauvegarder les différentes espèces, répartis dans des zones plus ou moins à risques. Seulement, les règles ne sont pas respectées.

Un organisme, le Marine Stewardship Council, a été créé en 1997 en partenariat avec Iglo et WWF. Il est aujourd'hui totalement indépendant et surveille les zones de pêches. Le label MSC a été créé pour certifier de la bonne provenance des poissons. Il récompense les pêcheries à la gestion et aux pratiques écologiquement responsables.

La société Iglo a signé un partenariat avec WWF pour respecter les ressources naturelles et se lancer dans un développement durable. L'entreprise s'engage à augmenter ses achats de poissons ayant le label MSC (poissons plus chers), sans changer ses tarifs. Iglo propose des poissons surgelés natures ou cuisinés, des poissons panés et une gamme de légumes cuisinés.

Vous trouverez sur le site de la Marine Stewardship Council la liste des produits qui portent le logo MSC en France.

Remarque : au niveau strictement écologique, les surgelés consomment beaucoup d'énergie pour congeler, transporter et conserver les aliments. Aussi, je tenais à souligner les bons engagements de la société Iglo sans pour autant faire l'éloge des produits surgelés. Ils sont une solution bien pratique pour notre société, trop pressée, mais sont trop peu écologiques.

3 commentaires:

Céline-marine a dit…

Merci pour ce tuyau sur le MSC ! Passionnée de plongée et du monde marin cela fait quelques temps déjà que j'essaie d'avoir une consommation "soutenable" de poisson, en privilégiant les espèces élevées (et non pêchées) en France, mais ce n'est pas simple. Cela dit c'est dommage, la liste française ne comprend pas la marque Picard, et pourtant j'ai l'impression que tous les produits cités sont des surgelés. Est-ce à dire que Picard n'a labellisé aucun produit ? Dans ce cas, honte à eux. Dommage aussi, je n'ai pas trouvé la liste des poissons qu'on peut consommer sans souci pour l'instant, car au-delà du surgelé un geste simple pour le consommateur c'est de renoncer au thon rouge et autres espèces menacées pour se tourner vers des espèces dont les ressources semblent suffisantes.
En tout cas merci d'attirer notre attention sur ce label qui se développera sûrement.

Céline-marine a dit…

Re-coucou ! Je suis en discussion avec une journaliste sur la problématique de l'aquaculture, et voici une référence qu'elle m'a donnée qui est chouette, il y a la liste des poissons à éviter et privilégier :

http://www.arehn.asso.fr/dossiers/poisson_durable/poissons.html

Anonyme a dit…

Malheureusement, l'élevage intensif (censé contrebalancer l'épuisement des océans) entraîne la culture intensive (pour nourrir tout ce monde) et donc déforestation, appauvrissement des sols, pollution dues aux engrais... La solution? Pas de miracle en vue... Produire moins (car il y a surproduction) et manger durable, c'est déjà une piste... Et iglo qui s'engage, bof, ça me fait doucement rigoler!